Call for papers / Appel à contributions (cliquez ici pour la version française)
International symposium: “The Digital Subject: Temporalities” of Paris 8 Vincennes Saint-Denis, Archives nationales, November 12-14, 2014
Organizers : Pierre Cassou-Noguès (Department of philosophy, LLCP, SPHERE, EA 4008) , Claire Larsonneur (Department of anglophone studies, EA 1569), Arnaud Regnauld (Department of anglophone studies, EA 1569)
New extended deadline for submissions: July 15, 2014.
This symposium is part of a long-term project, “The digital subject,” endorsed by the LABEX Arts-H2H (http://www.labex-arts-h2h.fr/). It follows two symposiums (Hypermnesia held in 2012 and Scriptions in 2013). We are exploring the ways in which digital tools, be they real or fictional, from Babbage to Internet, have altered our conception of the subject and its representations, affecting both its status and its attributes. We welcome contributions from the following fields : philosophy, literature, arts, archivistics, neuroscience, and the history of science and technology.
The working languages will be French and English. Contributions may be submitted in either language and should not exceed 3000 characters. Please enclose a brief bio-bibliographical note.
Please submit your abstracts via EasyChair as well as a brief bio-biographical note
Do not forget to upload your document in PDF format (no more than 3000 characters).
New extended deadline for submissions: July 15, 2014.
Contributors will be informed of the scientific committee’s decision by Sept. 15, 2014.
Keynote speakers:
Timothy Barker, School of Culture and Creative Art, University of Glasgow
Gregory Chatonsky, independent artist and researcher
Milad Doueihi, Université de Laval, Québec (to be confirmed)
Elie During, Université Paris Ouest-Nanterre, France
Eric Mechoulan, Université de Montréal, Québec
The Digital Subject :Temporalities
Speed playing against retention, instantaneous access to information playing against the hypermnesiac (or hypomnesiac) inflation of data storage. Time is lost, time is gained. Time may be lost through forgetfulness or in time-consuming technological processes; time may appear to have been won through the greater efficiency these technologies advocate. Time spans the so-called interior musings, always being modified by technology, but also the specific timings of our evolving technological environment and the time frame of our geological environment where we leave traces, marks and waste that may outlive us.
What kind of time, or rather regimes of time, time(s) do digital technologies foster? How do these new experiences of time relate to each other? How do they relate to the whole gamut of subjective time(s) outlined by fiction, philosophy, social sciences ? How do they relate to the specific time(s) of the living, geologic environment?
These questions suggest a number of issues, some of which are delineated further down the text.
A multi-timed subject. Online games, e-literature or “learning machines” often create a loop of interaction between man and machine: the machine regulates the flux it produces according to the subject’s reactions, as if what appears on screen could represent the subject’s thoughts. New forms of technological environments, cloud or crowd computing for instance, implement and rely on a complex temporal milieu, which is based on “multiple simultaneities”. We may even speak of “multineity” when the time required by the subject to inscribe and decipher meaning coincides with, overlays or jars with the specific timings of other connected users, as is the case in collaborative online writing. It is now possible to have the intimate experience of a shared temporality, to be distributed both in immediate time and asynchronously. From which we may ponder the intrinsic polyphonous nature of our new digital selves.
Political control. The constant, continuous broadcast of flux could be viewed as imprisoning the user in a memory-less present, in a form of pure immediacy that bars global overview of date and only allows sampling. Such limitations imposed on the subject reversely mirror the illimitation of hypermnesiac machines (Internet, databases), whose unknown technical possibilities raise the issue of the political monitoring of information, especially of private data, the digital traces left by the subject. For instance, what can we make of Facebook movies, footage automatically generated from a member’s posts on his “timeline” ? Is this an adequate retention or should we consider it superfluous, even abusive?
Environments. Could the emergence of multiple subjective time(s) help us describe those ecotechnical milieus in which the subject stands? Do they put into question the eternal present of natural cycles? What is the specific time-experience for ecotechnics (Nancy)? Digital technology is usually viewed in connection with speed, as opposed to nature which would be slower. Does that assumption stand?
Drawing from these examples, together with all manners of literary, philosophical, artistic digital experiences, we will study the evolution of digital time setups under their technical, social, political aspects. What mediations of time(s) do they enact ? What rewritings of the subject, polyphonous, multi-temporal, do they suggest ?
Keywords : speed, retention, recursitivity, accumulation, multiple simultaneities, shared temporalities, eco-technics, environment, illimitation, mediations, control.
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Le sujet digital (3) : Temporalités
Nouvelle date limite de soumission des contributions : 15 juillet 2014
Organisateurs :
Pierre Cassou-Noguès (Département de philosophie, LLCP, SPHERE)
, Claire Larsonneur (Département d’études des pays anglophones, EA1569)
, Arnaud Regnauld (Département d’études des pays anglophones, EA 1569)
Ce colloque s'inscrit dans un projet pluri-annuel Labex Arts H2H “le sujet digital” (http://www.labex-arts-h2h.fr/), dont il est le troisième moment après Hypermnésie en 2012 et Scriptions en 2013 . Le projet explore comment le développement réel ou imaginaire des machines numériques, de Babbage à Internet, modifie la conception du sujet et ses représentations, dans son statut comme dans ses attributs. Pluridisciplinaire, ce projet accueille des contributions des champs suivants : philosophie, littérature, archivistique, arts, histoire des sciences et techniques, neurosciences.
Les langues utilisées seront le français et l'anglais. Les contributions peuvent être proposées dans l'une ou l'autre langue, en moins de 3000 signes, accompagnées d'une brève présentation biographique de l'auteur.
Merci d’envoyer vos propositions via EasyChair ainsi qu'une brève présentation bio-bibliographique.
N’oubliez pas de téléverser vos documents au format PDF sur le site (moins de 3000 signes)
Date limite de soumission des contributions : 15 juillet 2014
Réponse : 15 septembre 2014
Conférences plénières de:
Timothy Barker, School of Culture and Creative Art, University of Glasgow
Gregory Chatonsky, artiste et chercheur indépendant
Milad Doueihi, Université de Laval, Québec (à confirmer)
Elie During, Université Paris Ouest-Nanterre
Eric Mechoulan, Université de Montréal, Québec
Texte de l'appel :
Le sujet digital (3) : Temporalités
Vitesse contre rétention, l’instantanéité de l’accès à l’information contre l’inflation hyper- ou hypo-mnésique du stockage de données. Temps gagné contre temps perdu, gagné dans une efficacité apparente, perdu dans l'oubli ou englouti par un dispositif, une machine, littéralement chronophage. Temps du dedans et temps du dehors, temps d'une vie supposée intérieure que les dispositifs techniques modifient, temps propres d'un environnement technique en mutation, mais temps aussi d'un environnement géologique, où cette même technique se dépose finalement sous forme de déchets destinés à durer.
Quels nouveaux régimes de temporalité ouvrent les technologies numériques ? Quels rapports entretiennent-ils entre eux, et aux temporalités que la littérature, la philosophie, les sciences humaines et sociales ont prêtées au sujet humain, et aux temporalités enfin de l'environnement vivant, géologique, cosmique peut-être, dans lequel ces technologies s'inscrivent ?
Ces questions suggèrent d'emblée mais sans exclusive plusieurs types de problèmes.
Le sujet multi-temporel. Au travers de jeux, de nouvelles formes de littérature ou bien dans l’interaction avec les “machines apprenantes”, le sujet entre dans une boucle avec la machine qui régule ses flux en fonction des réactions du sujet, comme si les modulations de ce qui s’affiche à l’écran pouvaient rendre compte de sa pensée. Des phénomènes comme le cloud ou le crowdcomputing supposent une construction temporelle complexe, de multiples simultanéités voire une forme de “multinaéité” où les temporalités propres à l’inscription et au déchiffrement du sens par le sujet se téléscopent et se superposent avec celles d’autres utilisateurs et des supports connectés.
Autrement dit, il est possible désormais de faire l’expérience intime d’une temporalité partagée à plusieurs, distribuée à la fois immédiatement et de manière asynchrone, ce qui amènerait à formuler l’hypothèse d’une nature intrinsèquement polyphonique des nouvelles identités numériques.
Le contrôle politique. Si le nouveau régime de temporalité ouvert par la diffusion de flux en « temps réel » emprisonne l’utilisateur dans un présent sans mémoire qui n’autorise pas une vision synoptique des données, seulement l’échantillonnage, cette limite posée au sujet joue contre l’illimitation de la machine (Internet ou bases de données) hypermnésique, dont les possibilités techniques inouïes soulèvent la question du contrôle politique de la conservation de l’information et notamment des traces de soi.
Des environnements. La démultiplication des temporalités subjectives, si elle a bien lieu, peut-elle contribuer à décrire les environnement écotechniques dans lesquels s'inscrit le sujet et à mettre en question l'éternel présent dans lequel se répéterait la nature. Comment penser le temps propre de l'écotechnie (Nancy) ? Comment penser le hiatus entre l'image de la vitesse qui s'associe aux technologies numériques et celle de l'inertie qui appartiendrait à la nature ? Nous associons spontanément l’idée de vitesse aux technologies numériques, et par contraste percevons la nature comme plus lente. Cette intuition est-elle valide ?
À partir de ces exemples, et en ouvrant la réflexion à toutes sortes d'expériences temporelles numériques littéraires, artistiques, philosophiques, nous nous interrogerons sur l’évolution des dispositifs numériques, dans leurs aspects techniques, sociaux, politiques. Quelles médiations du temps ou des temporalités proposent-ils? Quelles figures du sujet polyphonique et/ou multi-temporel suggèrent-ils?
Mots clefs : vitesse, rétention, récursivité, accumulation, multiples simultanéités, temporalités partagées, éco-technies, environnement, illimitation, médiations, contrôle.
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